2011年6月22日星期三

Guerre d'Hiver

Guerre d'Hiver - Wikipédia

La guerre d'Hiver (talvisota en finnois,vinterkriget en suédois, Зимная война en russe), connue également sous le nom de guerre soviéto-finlandaise ou guerre russo-finlandaise, éclata avec l'invasion de la Finlandepar l'Union soviétique, le 30 novembre 1939, après l'échec des négociations engagées par les Soviétiques avec les Finlandais dans le but de créer des avant-postes pour protéger la ville deLéningrad, très proche de la frontière, d'une éventuelle attaque de l'Allemagne nazie (la Finlande étant perçue par les soviétiques comme susceptible de collaborer, au moins passivement, avec l'Allemagne nazie).

Cette attaque fut jugée illégale par la Société des Nations dont fut en conséquence exclue l'URSS, le 14 décembre. La résistance acharnée des Finlandais face aux forces de l'Armée rouge, qui luttaient pourtant à 4 contre 1, dura jusqu'autraité de Moscou du 12 mars 1940. Outre ses lourdes pertes humaines, la Finlande se voyait dépossédée aux termes de ce traité de 10 % de son territoire et de 20 % de son potentiel industriel.

Les résultats de la guerre furent mitigés. Bien que l'Armée rouge parvînt finalement à percer les lignes de défense finlandaises, ni l'URSS ni la Finlande n'en sortirent indemnes. Les pertes soviétiques au front furent importantes, et la renommée internationale du pays en souffrit. Pire encore, les qualités combatives de l'Armée rouge furent mises en doute, fait que certains tiennent comme ayant contribué à la décision deHitler de lancer l'opération Barbarossa. Les Soviétiques réussirent cependant à s'emparer de l'isthme de Carélie, obtenant ainsi par la force ce qu'ils n'avaient pas réussi à obtenir par la négociation. Les Finlandais conservèrent quant à eux leur souveraineté et gagnèrent en reconnaissance à l'échelle internationale.

Le traité du 12 mars coupa court aux préparatifs franco-anglais visant à l'envoi d'une force de soutien à la Finlande via le nord de la péninsule Scandinave. L'invasion par l'Allemagne duDanemark et de la Norvège le 9 avril 1940(opération Weserübung) détourna par la suite l'attention mondiale vers la bataille pour la possession de la Norvège.

La guerre d'Hiver est considérée par certains[Qui ?] comme un désastre militaire pour l'Union soviétique, ainsi que comme une preuve tangible de la faiblesse inhérente au système communiste. Néanmoins, Staline réalisa après ce fiasco qu'un contrôle politique poussé sur l'armée était irréalisable. Après la guerre d'Hiver, le Kremlininitia un mouvement visant à réinstaller aux commandes de l'Armée rouge des officiers aguerris et à moderniser ses forces, décision judicieuse qui permet aux Soviétiques de résister à l'assaut allemand. On peut toutefois remarquer à ce sujet que la Wehrmacht n'était pas, elle non plus, prête pour une offensive dans des conditions hivernales, comme en 1941.

La Finlande faisait depuis longtemps partie duRoyaume de Suède lorsqu'elle fut conquise par laRussie impériale en 1809. Elle devint alors unÉtat tampon autonome protégeant la capitale russe Saint-Pétersbourg. Après la Révolution d'octobre qui amena les communistes au pouvoir de la Russie, le Grand-duché de Finlande se déclara indépendant le 6 décembre 1917. De forts liens se tissèrent entre la Finlande et l'Empire allemand lorsque celui-ci soutint le mouvement séparatiste clandestin finlandais pendant la Première Guerre mondiale. Durant laguerre civile finlandaise qui s'ensuivit, les chasseurs (Jägers) finlandais entraînés par les Allemands et les troupes régulières allemandes jouèrent un rôle crucial. Seule la défaite de l'Allemagne à la fin de la Première Guerre mondiale empêcha l'établissement d'une monarchie vassale de l'Allemagne en Finlande, avec Frédéric-Charles de Hesse-Cassel commeroi de Finlande. Après la guerre, les liens finno-allemands restèrent étroits, sans que le régime nazi inspirât une grande sympathie en Finlande.

Les relations entre l'Union soviétique et la Finlande furent en revanche très tendues. les deux périodes de russification forcée au tournant du siècle, et les souvenirs du soulèvement socialiste raté lors de la guerre civile contribuant à une forte méfiance mutuelle. Staline craignait que l'Allemagne nazie ne l'attaque et, la frontière soviéto-finlandaise se situant à 32 kilomètres seulement de Leningrad, la Finlande pouvait constituer une parfaite base de départ pour une attaque allemande. En 1932, l'Union Soviétique signe un pacte de non-agression avec la Finlande. L'accord fut confirmé en 1934 pour dix ans. En prévision d'un possible conflit, le gouvernement finlandais achète, le 12 octobre 1937, des Fokker D.XXI pour moderniser son aviation.

En avril 1938 l'Union soviétique initia des négociations diplomatiques avec la Finlande pour tenter d'améliorer leur défense mutuelle contre l'Allemagne. Les Soviétiques revendiquaient principalement leur crainte d'une attaque allemande contre Leningrad utilisant la Finlande comme tête de pont. Plus d'un an passa sans que la situation évoluât, alors que l'Europe marchait inexorablement vers la guerre.

Le 23 août 1939, le Troisième Reich et l'Union soviétique signèrent un pacte de non-agression, le pacte germano-soviétique. Ce pacte comprenait une clause secrète visant à partager en « zones d'influence » les pays situés entre les deux puissances. En particulier, la Finlande se retrouvait dans la zone attribuée à l'Union soviétique tandis que la Pologne était partagée en deux. En septembre 1939, l'Allemagne envahit la Pologne, provoquant une réaction soviétique symétrique : le pays est partagé selon la clause secrète du pacte.

Le 9 octobre 1939, l'URSS relança les négociations qu'elle avait initiées avec la Finlande dès avril 1938. Le 14 octobre, le ministre des affaires étrangères soviétiques demanda à l'envoyé spécial finlandais Juho Kusti Paasikivi la location pour trente ans du port de Hanko, qui commandait l'entrée du golfe de Finlande et permettrait aux Soviétiques de contrôler celui-ci, rendant impossible son blocus par l'Allemagne nazie. Le recul de la frontière sur l'isthme de Carélie (laissant cependant la plus grande partie de la ligne Mannerheim) fut également demandé afin de mettre Leningradhors de portée d'une artillerie lourde ennemie. Enfin, l'URSS demanda une rectification de frontière à l'extrême nord englobant la région dePetsamo, comprenant le port de Liinahamari, unique accès finlandais sur la mer de Barents et riche en nickel [1] afin de contrôler les abords du port de Mourmansk, seul port soviétique libre de glace toute l'année. Au total, c'est 2 750 km² que demanda l'URSS à la Finlande, proposant de lui céder en échange 5 527 km² autour de Repola etPorajärvi, une région lacunaire peu peuplée de larépublique socialiste soviétique autonome de Carélie[2],[3].

Les Finlandais sont prêts à accepter, sauf en ce qui concerne la location de Hanko, qui donnerait à leurs voisins le contrôle absolu du golfe de Finlande et de la région la plus importante de leur pays. Les Soviétiques refusent de négocier plus leurs exigences, conduisant les Finlandais à abandonner les pourparlers le13 novembre 1939.

Face au refus finlandais, l'URSS mit en scène le bombardement de Mainila, le 26 novembre : l'artillerie soviétique bombarda les environs du village russe de Mainila, proche de la frontière, tuant quatre soldats de l'armée rouge, en accusant l'artillerie finlandaise et exigeant des excuses auprès de la Finlande. Cette dernière ne céda pas, et l'URSS résilia deux jours plus tard lepacte de non-agression de 1932 entre les deux pays, puis franchit la frontière le 30 novembre, entamant sans sérieux préparatifs militaires ce qui devint la Guerre d'hiver [4].

Au sujet de ce refus finlandais, le président finlandais Urho Kekkonen déclara à ce sujet, enseptembre 1963, que « Maintenant, plus de 20 ans après, si nous nous mettons dans la position de l'Union soviétique, puis en considérant l'attaque allemande en 1941, alors les considérations qu'avaient, et que se devaient d'avoir les Soviétiques quant à leur sécurité à la fin des années 1930, deviennent compréhensibles ».

Déroulement[modifier]

L'Union soviétique se saisit de ce prétexte pour contourner le pacte de non-agression. Le 30 novembre, les Soviétiques attaquèrent avec 23 divisions, totalisant 450 000 hommes. Ils atteignirent rapidement la principale ligne de défense finlandaise, la ligne Mannerheim, en franchissant l'isthme de Carélie, pendant qu'une escadrille bombardait Helsinki.

Un gouvernement fantoche fut installé dans la ville frontalière finlandaise de Terijoki (maintenant Zelenogorsk) le 1er décembre 1939, appelé « gouvernement de la République démocratique finlandaise », et dirigé par Otto Wille Kuusinen tant pour les aspects diplomatiques (le « pays » fut immédiatement reconnu par l'Union soviétique) que les aspects militaires (espérant ainsi encourager les socialistes de l'armée finlandaise à déserter). Cette république ne fut pas un grand succès, mais dura jusqu'au 12 mars 1940, et fut alors intégrée à la République socialiste soviétique carélo-finnoise.

Au début du conflit, la Finlande avait une armée dont les effectifs mobilisables atteignaient seulement 180 000 hommes, mais ces troupes se transformèrent en un adversaire féroce, employant la technique d'encerclement dite « motti », accomplie par de petits groupes de skieurs très rapides en tenue de camouflageblanches et faisant usage de leur connaissance du terrain. Un certain type de bombe incendiaire, inspiré de celles utilisées lors de laguerre civile espagnole fut utilisé avec beaucoup de succès, et devint célèbre sous le nom decocktail Molotov.

Les conditions de l'hiver 1939-1940 furent terribles : des températures inférieures à -40 °Cfurent courantes, et les Finlandais furent capables d'utiliser l'Hiver à leur avantage. Souvent, ils préféraient attaquer leurs ennemis dans des conditions de combat inhabituelles, notamment en visant les cuisines roulantes et choisissant les rassemblements de soldats russes serrés autour d'un feu de camp. La forêt, le froid et les longues nuits d'hiver servirent la cause des soldats finlandais, pour la plupart paysans ou bûcherons.

De plus, à la grande surprise tant des Soviétiques que des Finlandais, la majorité des communistes dans l'armée finlandaise ne déserta pas, se battant au contraire aux côtés de leurs compatriotes contre un ennemi commun dont ils désapprouvaient l'initiative. En effet, de nombreux communistes finlandais avaient émigré en URSS après la révolution manquée pour participer à la construction de l'« idéal socialiste », mais beaucoup périrent lors desGrandes Purges orchestrées par Staline. Cela conduisit à de grandes désillusions dans les rangs des socialistes finlandais qui en vinrent à haïr le régime stalinien.

Autre facteur, les grandes avancées accomplies par la société finlandaise après la guerre civile permirent que les lois de la république de Finlande évoluent afin de réduire le fossé qui séparait les différentes classes de la société finlandaise. Cette guérison partielle des blessures de la guerre civile de 1918, ainsi que le particularisme linguistique finlandais, sont toujours désignés comme l'« esprit de la guerre d'Hiver », bien qu'il faille également noter que de nombreux communistes finlandais ne furent pas autorisés à combattre dans l'armée deconscrits finlandaise du fait de leur appartenance politique.

L'arrogance et l'incompétence des Soviétiques ont aussi eu leur importance. Les attaquants ne s'attendaient pas à une telle résistance et avaient même lancé l'invasion au son des orchestres militaires en anticipation d'une rapide victoire. Des témoignages rapportèrent le tableau de soldats soviétiques avançant bras dessus, bras dessous, vers les lignes finlandaises, joignant leurs voix aux hymnes soviétiques des orchestres. À cause des purges staliniennes, le commandement soviétique avait perdu 80 % de son effectif en temps de paix. Les remplaçants étaient généralement moins compétents mais plus « loyaux » envers le régime et leurs supérieurs, surtout depuis que Staline avait fait chapeauter les hauts commandants par descommissaires politiques. Certaines tactiques employées, déjà obsolètes lors du premier conflit mondial, étaient appliquées par les officiers directement « à partir des livres », puisque toute initiative personnelle qui aurait abouti à un échec faisait courir le risque d'être exécuté. De nombreuses pertes soviétiques sont ainsi imputables aux commandants refusant de battre en retraite ou s'étant vu refuser l'autorisation de le faire.

L'armée soviétique était également mal préparée pour une guerre dans des conditions de froid intense, ainsi que dans les zones forestières. Les véhicules utilisés étaient vétustes et incapables de résister au froid. Leurs moteurs gelaient rapidement, et il fallait les faire tourner 24 heures sur 24 pour pouvoir espérer utiliser les véhicules au moment opportun. Cela n'allait pas sans des pannes d'essences ou des casses moteurs. L'une des plus grande défaite dans l'histoire de l'Armée rouge eut lieu lors des combats de la route de Raate durant la bataille de Suomussalmi. La 44e division d'infanterie soviétique (soit environ 25 000 hommes) fut presque intégralement détruite après s'être engagée sur un chemin forestier où elle tomba droit dans une embuscade tendue par l'unité finlandaise « Osasto Kontula » (300 hommes). Cette petite unité bloquait l'avancée de la division soviétique, lorsque le colonel finlandais Siilasvuo et sa 9e division (soit 6 000 hommes) coupa la retraite aux Soviétiques, divisant leurs forces en petits groupes qui furent anéantis un à un. Les pertes soviétiques s'élevèrent à 23 000 hommes, contre 800 chez les Finlandais. De plus, ceux-ci capturèrent 43 chars, 71 canons d'infanterie ou antiaériens, 29 canons antichars, des véhicules de patrouille blindés, des tracteurs, 260 camions, 1 170 chevaux, des armes d'infanterie, des munitions, du matériel médical et de transmission.

Les Soviétiques ne parvinrent pas à tirer parti de leur supériorité numérique au début de la guerre. La Finlande massa en effet 130 000 hommes et 500 canons dans l'isthme de Carélie, principal théâtre d'opération du conflit ; dans le même temps, les Soviétiques attaquaient avec seulement 200 000 hommes, 900 canons et 1 000 chars, qui furent gaspillés et subirent des pertes colossales.

La pénurie de matériel du côté finlandais vaut la peine d'être considérée. Au début du conflit, seuls les soldats ayant reçu un entraînement de base avaient des armes et des uniformes. Les autres devaient se débrouiller avec leurs propres vêtements auxquels était ajouté un semblant d'insigne. Ces « uniformes » dépareillés furent surnommés « uniformes Cajander » d'après le nom du premier ministre Aimo Cajander. Les Finlandais réduisirent ces problèmes de pénurie en faisant un emploi intense de l'équipement, des armes et des munitions prises à l'ennemi. Par chance, l'Armée n'avait pas changé le calibre standard de ses armes depuis l'indépendance, et les munitions soviétiques pouvaient être immédiatement réutilisées. En envoyant des soldats mal entraînés et mal dirigés, les Soviétiques fournirent l'occasion aux Finlandais de se constituer un important arsenal de prises au début du conflit, ce qui facilita les prises ultérieures.

Deux autres points méritent d'être mentionnés. La majorité des troupes de l'Armée rouge venait, lors de la guerre d'Hiver, du sud de l'Union soviétique, Staline craignant que des troupes levées dans les régions limitrophes de la Finlande ne refusassent de se battre contre les Finlandais. Ces soldats venus de lointaines contrées n'avaient aucune expérience de l'hiver arctique et étaient incapables de survivre en forêt, sans même parler d'aptitudes au combat dans cet environnement. A contrario, les Finlandais portaient simplement leur propre tenue d'hiver et avaient passé leur vie dans cet environnement, une grande majorité de la Finlande étant rurale. De plus, l'hiver fut cette année-là l'un des pires que la Finlande ait jamais connus.

La guerre aérienne pendant la guerre d'Hiver vit la Finlande inventer le vol en formation « finger four » (quatre avions, deux en haut, deux en bas, les deux paires se séparant en situation de combat, une paire se portant assistance mutuelle sans s'occuper des deux autres appareils). Cette méthode était non seulement bien supérieure à la tactique soviétique de la patrouille de trois appareils volant en delta, mais fut adoptée par la plupart des belligérants du deuxième conflit mondial et sert encore aujourd'hui. Cette technique de chasse et la volonté d'en découdre des pilotes finlandais, quelles que fussent leurs chances de réussite, contribuèrent à empêcher les bombardiers soviétiques d'infliger les dommages espérés aux positions finlandaises, aux villes et aux populations.

La cause finlandaise fut embrassée majoritairement dans l'opinion publique mondiale. La Seconde Guerre n'avait pas encore sa dimension « mondiale » : depuis l'invasion de la Pologne par l'Allemagne et l'URSS, seule la Finlande tenait encore tête au pacte Hitler-Staline signé à l'été 1939, les États-Unis étant neutres, la Grande-Bretagne et la France inactives (période dite de la « drôle de guerre »); à cette période, la guerre d'Hiver était le seul véritable champ de bataille, et attirait de fait le regard mondial. L'agression soviétique était majoritairement jugée comme injustifiée, comme l'avait été, un mois plus tôt, la destruction de la Pologne, et la Finlande était clairement perçue comme un pays allié. Différentes organisations internationales envoyèrent de l'aide, comme du matériel médical. Les Finlandais émigrés au Canada ou aux États-Unis retournèrent dans leur pays d'origine, et de nombreux volontaires (dont le futur acteur Christopher Lee) rejoignirent les forces finlandaises : 1010 Danois, 895 Norvégiens, 372 Ingriens, 346 Finlandais expatriés, 210 volontaires d'autres nationalités rallièrent la Finlande avant la fin des hostilités. Les correspondants de guerre à Helsinki relatèrent, en les exagérant fortement, les victoires des soldats finlandais et célébrèrent leur ingéniosité supposée.

La Suède, qui s'était déclarée non belligérante dans ce conflit (plutôt que neutre comme dans la guerre opposant l'Allemagne nazie et les puissances occidentales), fournit du matériel militaire, des fonds et des prêts monétaires, de l'aide humanitaire et 8 700 volontaires suédois à la Finlande. Son action la plus significative fut sans doute l'envoi du Corps des Volontaires de l'armée de l'air suédoise, actif à partir du 7 janvier, avec 12 chasseurs, 5 bombardiers et 8 avions de reconnaissance ou de transport, soit environ un tiers des forces aériennes suédoises de l'époque. Les pilotes et rampants volontaires provenaient des rangs mêmes de l'Armée de l'air. L'as Carl Gustav von Rosen, (beau-frère d'Hermann Göring), se porta volontaire de manière indépendante. La Finlande put également compter sur environ 900 ouvriers et ingénieurs volontaires dans ses usines.

Le Corps des Volontaires suédois, avec 8 420 hommes en Finlande – seule formation importante de volontaires ayant achevé leur entraînement avant la fin du conflit – commença à relever cinq bataillons finlandais à Märkäjärvi à la mi-février. Côte à côte avec les trois bataillons finlandais restants, le corps expéditionnaire lutta contre deux divisions soviétiques, et se préparait à attaquer à la mi-mars, lorsque le traité de paix en interrompit les préparatifs. 33 hommes furent tués au combat, parmi lesquels le commandant du premier bataillon, le lieutenant-colonel Magnus Dyrssen.

Les volontaires suédois restent encore aujourd'hui un sujet de controverse entre la Suède et la Finlande. Les pourparlers internes qui eurent lieu dans les années immédiatement avant la guerre laissaient espérer un soutien bien plus important à la Finlande de la part de la Suède, notamment en termes de troupes régulières. Cela aurait peut-être permis à la Finlande de repousser l'assaut soviétique et même de ne pas être attaquée du tout.

Néanmoins, l'aide apportée par les volontaires, notamment scandinaves, fut appréciée par les Finlandais. Cela peut notamment s'illustrer par la présence pendant la campagne de Norvège d'une unité médicale de volontaires finlandais aidant les défenseurs contre l'invasion allemande en avril 1940. Mais ceux-là retournèrent bientôt en Finlande, du fait de la rapide victoire des Allemands.

Les plans franco-britanniques pour la Scandinavie[modifier]

Au bout d'un mois, le commandement soviétique commence déjà à envisager un traité de paix, et le gouvernement finlandais reçoit (via le gouvernement suédois) le 29 janvier les premiers émissaires pour arranger le traité. Jusqu'alors, la Finlande était déjà engagée dans la lutte pour son existence et son indépendance en tant qu'État souverain. Lorsque les rumeurs de pourparlers entre les deux belligérants arrivèrent aux gouvernements de Paris et de Londres, les initiatives concernant un éventuel soutien militaire changèrent radicalement de forme. À présent, la Finlande ne se battait donc « que » pour conserver un maximum de territoires autour de Leningrad. Cependant, pour ne pas atteindre le moral des troupes et la confiance de l'opinion publique, aucune de ces informations ne fut publiée, que ce soit en Finlande ou ailleurs. Il fallait que le conflit demeurât un combat à mort de la Finlande dans l'opinion publique.

En février 1940, les Alliés offrirent leur aide : le plan approuvé le 5 février par le Haut Commandement Allié prévoyait l'envoi de 100 000 Anglais et de 35 000 Français qui devaient débarquer dans le port norvégien deNarvik, et aller soutenir la Finlande via la Suède tout en sécurisant des corridors d'approvisionnement tout au long de leur parcours. Il fut convenu que le plan serait lancé le 20 mars, à condition que les Finlandais appelassent à l'aide. Le 2 mars, les forces alliées demandèrent officiellement des droits de passage aux gouvernements norvégiens et suédois. La France et l'Angleterre espéraient par cette manœuvre faire basculer dans leur camp les deux pays nordiques encore neutres, et les engager à renforcer leurs positions contre l'Allemagne — Bien qu'Hitler ait, en décembre, déclaré au gouvernement suédois que la présence sur son sol de troupes alliées entraînerait immédiatement son invasion par l'Allemagne, ce qui signifiait en pratique que l'Allemagne nazie s'installerait dans la partie peuplée au Sud de la Suède, tandis que les Alliés iraient combattre dans le grand Nord.

Cependant, seule une petite partie de ces troupes était destinée à la Finlande. On avait par exemple négligé les possibilités qu'offrait le port de Petsamo, libre de toute glace et permettant d'entrer directement en territoire finlandais. On soupçonnait alors que l'objectif réel de cette opération fût de capturer et d'occuper le port de Narvik ainsi que la région montagneuse renfermant les champs métallifères du nord de la Suède, d'où provenait la majorité du minerai de fer utilisé par le Troisième Reich pour son effort de guerre. Si les troupes franco-britanniques tentaient cette opération, la zone pouvait devenir un champ de bataille pour les armées alliées et celles du Troisième Reich. En conséquence, la Norvège et la Suède refusèrent le droit de passage. On apprit seulement après la guerre qu'effectivement, les troupes alliées avaient pour instruction d'éviter tout combat avec les troupes soviétiques.

Le plan franco-britannique prévoyait initialement de capturer la Scandinavie au nord d'une ligne StockholmGöteborg ouStockholmOslo, suivant le concept britannique de la ligne des Lacs, selon la ligne formée par les lacs de Mälaren, Hjälmaren et Vänern, qui aurait constitué une bonne ligne de défense naturelle longue de 1700-1900 kilomètres au sud de Narvik. Cette ligne des Lacs ainsi définie passe par les deux plus grandes villes suédoises, ce qui aurait eu pour conséquence la présence dans la zone des combats éventuels de la plus grande partie de la population suédoise, ou leur occupation pure et simple par les troupes de l'Axe. Plus tard, les ambitions de l'opération furent restreintes à la moitié nord de la Suède et la zone côtière adjacente appartenant à la Norvège.

Le gouvernement suédois, dirigé par le premier ministre Per Albin Hansson, refusa donc de permettre le transit de troupes armées au travers du territoire suédois. Bien que la Suède ne se fût pas déclarée neutre dans la guerre d'Hiver, elle était neutre dans le conflit opposant la France et l'Angleterre à l'Allemagne. À l'époque, permettre le passage de troupes alliées sur son territoire aurait été considéré comme une entorse trop grande aux lois sur la neutralité.

Le cabinet suédois décida également de rejeter les demandes répétées de la Finlande de lui fournir des troupes régulières, et finit même par faire comprendre que son soutien en armes et en munitions ne serait pas éternel. En termes diplomatiques, la Finlande se trouvait donc coincée entre les désirs des Alliés de voir le conflit se prolonger et les craintes de ses voisins scandinaves de voir la guerre s'étendre à leurs pays (ou l'afflux de réfugiés consécutifs à une défaite finlandaise). Ainsi, la Wilhelmstrasse proposa ses conseils intéressés pour un traité de paix et des concessions — les Allemands suggérant que des concessions « peuvent toujours être réparées plus tard.»

Tandis que Berlin et Stockholm faisaient pression sur Helsinki pour qu'elle accepte les termes du traité de paix, Paris et Londres avaient des objectifs inverses. Successivement, plusieurs plans furent proposés aux Finlandais. Tout d'abord, la France et la Grande-Bretagne promirent l'envoi de 20 000 hommes avant la fin de février, à la condition implicite que sur leur route vers la Finlande ils puissent avoir des facilités pour occuper le nord de la péninsule Scandinave.

Fin février, le commandant en chef des forces finlandaises, le maréchal Carl Gustaf Emil Mannerheim, était pessimiste au regard de la situation militaire. C'est pourquoi, le 29 février, le gouvernement décida d'entamer des négociations de paix. Le même jour, les Soviétiques débutaient leur attaque contreViipuri (Vyborg en suédois).

Lorsque les puissances alliées réalisèrent que la Finlande pensait sérieusement à un traité de paix, elles lui firent une nouvelle proposition d'aide : 50 000 hommes seraient envoyés si la Finlande lançait un appel à l'aide avant le 12 mars. Comme évoqué plus haut, seuls 6 000 d'entre eux lui étaient réellement destinés. Le reste devait aller à la sécurisation des champs miniers de Suède.

Malgré la faiblesse du contingent qui devait atteindre la Finlande, l'espionnage fit parvenir la nouvelle à Moscou, ce qui contribua fortement à sa décision de signer le traité de paix. On prétend ainsi que sans la menace d'une intervention des Alliés, rien n'aurait empêché que les Soviétiques conquissent intégralement la Finlande, au moyen de leur réserve de troupes apparemment infinie.

À la fin de l'hiver, il devint clair que les forces russes étaient épuisées, et les entremetteurs allemands suggérèrent à la Finlande que le temps était venu de négocier avec l'URSS. Les pertes soviétiques étaient lourdes et la situation militaire compromettait le régime soviétique. Avec le dégel du printemps qui approchait, les forces de l'Armée rouge risquaient de se trouver embourbées dans les forêts finlandaises, et une première version du traité de paix fut soumis à la Finlande le 12 février. Non seulement les Allemands, mais aussi les Suédois furent soulagés d'entrevoir enfin une fin à la guerre d'Hiver, craignant tous un effondrement de leur voisin finlandais. Devant les hésitations du gouvernement finlandais face aux conditions très dures des Soviétiques, le roi Gustave V de Suède, lors d'une allocution publique, précisa qu'il ne donnerait pas de suite aux demandes finlandaises d'envoi de troupes régulières.

Fin février, les Finlandais avaient épuisé leurs réserves de munitions. De ce fait, les Soviétiques étaient finalement parvenus à percer la ligne Mannerheim, infranchissable jusqu'alors. Finalement, le 29 février, le gouvernement finlandais accepta de s'asseoir à la table des négociations. Au 5 mars, les troupes soviétiques avaient avancé de 10 à 15 kilomètres au-delà de la ligne de défense, abordant la banlieue de Viipuri. Le gouvernement proposa un armistice ce même jour, mais les Soviétiques, souhaitant maintenir la pression, le rejetèrent le jour suivant. En fait, les combats continuèrent jusqu'à la signature du traité de paix.

La situation de l'armée finlandaise dans l'isthme de Carélie lors de la cessation des hostilités posa longtemps question, même après guerre. Des ordres avaient en effet déjà été donnés afin de préparer la retraite vers la deuxième ligne de défense, dans le secteur de Taipale. En mars 1940, à l'ouverture des vannes de canal de Saimaa, l'augmentation du niveau d'eau permit à l'armée finlandaise d'isoler les troupes soviétiques. Les estimations portant sur combien de temps de telles opérations de retraite graduelle auraient pu retarder l'avance des Soviétiques varient entre quelques jours et deux mois, avec une valeur moyenne de quelques semaines, en tout cas trop peu de temps pour permettre une intervention étrangère à même de retourner la situation.

On suppose également que, comme Staline avait pratiquement annihilé toutes les structures derenseignement au cours de ses purges, cela avait compromis les contacts possibles avec ses espions en Finlande et ailleurs, et que ses agents, apeurés, avaient tendance à rédiger le type de rapports qu'ils supposaient vouloir être lus à Moscou. Ainsi, il se peut que Staline n'ait pas été au courant de la situation réelle au front et dans les pays alliés durant le conflit.

Les renseignements soviétiques parvinrent cependant à informer leur commandement des plans d'intervention dans le conflit que préparaient les Alliés, mais pas de leurs détails ni du manque de préparation de ceux-ci. De ce fait, les Soviétiques se sentirent contraints de rechercher un moyen prématuré de sortir de la guerre avant que les Alliés intervinssent et déclarassent la guerre à l'Union soviétique.

En quatre mois de combats, l'Armée rouge connut des pertes énormes. Les pertes varient énormément d'une estimation à une autre — depuis 48 000 tués, morts des suites de leurs blessures et disparus, comme indiqué par les officiels soviétiques immédiatement après la guerre. Selon des recherches récentes, l'estimation courante la plus fiable chiffre les pertes soviétiques à 391 800 hommes. Les pertes finlandaises se limitent quant à elles à environ 22 830 hommes.

Le traité de Moscou[modifier]

Selon le traité de paix établi à Moscou le12 mars 1940, la Finlande devait céder à l'URSS la partie finnoise de la Carélie, dont la ville deViipuri, deuxième du pays. Les exigences du traité représentaient environ 10 % des zones industrialisées de Finlande, dont certains territoires toujours tenus par l'armée finlandaise. Quelque 422 000 Caréliens, soit 12 % de la population finlandaise avant guerre, se trouvèrent donc du jour au lendemain sans logement. Selon les termes du traité, les civils et les militaires qui stationnaient dans les zones cédées devaient partir au plus vite, ils fuirent en colonnes pour rejoindre le territoire finlandais amputé. Seul un faible nombre de villageois restèrent sur leurs terres désormais sous la houlette des Soviétiques.

La Finlande devait également donner une partie de la région de Salla, la péninsule de Kalastajansaarento sur la mer de Barents et quatre îles du golfe de Finlande. La péninsule d'Hanko était quant à elle louée à l'Union soviétique pour 30 ans, afin d'y établir une base navale. Enfin, bien qu'ils l'aient capturée au cours de la guerre, les Soviétiques durent restituer la région de Petsamo à la Finlande.

Au final, les termes du traité furent très désavantageux pour la Finlande. L'URSS put obtenir la totalité de ses revendications d'avant guerre, avec en plus la ville de Vyborg (Viipuri). Lors de ce conflit, on put donc remarquer que la sympathie de la SDN, des Alliés et de la Suède ne servirent pas à grand-chose. Et un an plus tard, les combats reprirent lors de la guerre de Continuation.

La question carélienne après-guerre[modifier]

Après la guerre, les autorités locales caréliennes, les paroisses et les organisations provinciales fondèrent l'association Karjalan Liitto pour défendre les droits et les intérêts des Caréliens évacués et pour trouver un moyen de les faire rentrer en Carélie. Pendant la guerre froide, le président Urho Kekkonen tenta à plusieurs reprises de négocier avec les autorités soviétiques le retour de la Carélie dans le giron finlandais, mais sans succès. Puis, personne n'en fit plus la demande officielle.

Après la chute de l'Union soviétique, la controverse revint sur le devant de la scène. Certains groupes minoritaires finnois demandaient depuis longtemps la rétrocession pacifique des territoires perdus à la Finlande. Le groupe le plus actif dans ce domaine est sans doute ProKarelia. Lors des dernières élections, ses revendications rassemblèrent entre 26 % et 36 % des suffrages en Finlande. Et bien que le retour pacifique des territoires cédés par la Finlande fasse partie de ses idées, Karjalan Liittoest pour l'instant restée en retrait sur cette question.

Conséquences[modifier]

Pour les deux camps, le résultat de la guerre a été mitigé. Bien que les forces soviétiques ne soient pas parvenues à traverser la défense finlandaise, ni l'Union soviétique ni la Finlande ne sont sortis du conflit indemnes. Les pertes soviétiques sur le front étaient énormes, et le prestige international du pays en a souffert. Plus mauvais encore, les capacités de combat de l'Armée rouge ont été remises en question, cela a contribué fortement à la prise de décision par Hitler de déclencher l'opération Barbarossa. En conclusion, les forces soviétiques n'ont pas atteint leur premier objectif qui était la conquête de la Finlande, mais ont gagné une cession de territoire le long du lac Ladoga. Les Finlandais ont, quant à eux, maintenu leur souveraineté et ont gagné un intérêt international considérable, malgré les fortes pertes de territoires.

Les préparatifs franco-britanniques voués à venir en aide à la Finlande par le Nord de laScandinavie (campagne de Norvège), en occupant par la même occasion la région et ses mines de fer, précipita l'invasion du Danemarket de la Norvège (opération Weserübung) par l'Allemagne nazie moins d'un mois après la guerre.

La guerre d'Hiver est considérée par certains comme un désastre militaire pour l'Union soviétique et a été interprétée comme un indice de faiblesse inhérent au système soviétique. Il faut tenir compte qu'aucune des grandes armées occidentales, pas même la puissante Wehrmachtcomme on allait pouvoir le constater en 1941, n'était préparée au combat hivernal offensif. Après la guerre d'Hiver, le Kremlin lança un processus de recrutement d'officiers qualifiés et de modernisation de ses forces; une décision importante qui permit aux Soviétiques de résister à la menace allemande.

Le désir de récupérer ses territoires conduisit la Finlande à s'allier à l'Allemagne dans sa tentative d'invasion de l'URSS.

Littérature[modifier]

Immédiatement après cette guerre, bon nombre de jeunes anciens combattants décrivirent leur expérience. Trois de ces récits ont été traduits en français :

  • Sous la voûte de feu (Tuliholvin alla), Eino Hosia, trad. Aurélien Sauvageot, S.P.L.E. 1944.

L'auteur, E. Hosia, est mort lors de la guerre de Continuation, en 1941.

  • La guerre dans le désert blanc (Korpisotaa),Pentti Haanpää, trad. Aurélien Sauvageot, Gallimard, 1942.

L'odyssée du soldat Puumi (chap. XVI-XVII) donne un bel exemple du fameux sisu.

  • La patrie rachetée (Lunastettu Maa), Viljo Saraja, trad. H.Svartström et S.J.Kaja, éd. Les Écrits, 1943.

Autres lectures[modifier]

  • De Jong, Peter. Le Fokker D.21 (Collection Profils Avions 9).Outreau, France: Éditions Lela Presse, 2005. ISBN 2-914017-26-X.
  • Stenmain, Kari, La guerre d'hiver 1939-1940: Staline attaque la Finlande, revue Batailles Aériennes no.32, 2005.
  • Stenmain, Kari, Les Messerschmitt Bf 109 finlandais, revue Avions HS.8, 1999.
  • Stenman, Kari, Urho Lehtovaara: le plus grand as sur MS 406 était... Finlandais!, revue Avions no.176, Juillet-août 2010.
  • Thers, Alexandre & Serbanescu, Horia Vladimir, L'Armée finlandaise, 1939-1944(1e partie), Magazine Armes Militaria no.128, mars 1996.
  • Thers, Alexandre & Serbanescu, Horia Vladimir, L'Armée finlandaise, 1939-1944(2e partie), Magazine Armes Militaria no.132, juillet 1996.
  • Upton, Anthony F., La guerre de Finlande, Historia magazine n°5, novembre 1967.
  • "Les as finlandais de la Seconde Guerre mondiale", série Les Combats du Ciel no.32, delPrado-Osprey Aviation, 2000,ISBN 2-84349-063-4.

Cinéma[modifier]

En 1989 est sorti le film finlandais Talvisota, dePekka Parikka. Le film raconte l'histoire d'unpeloton de réservistes finlandais originaire deKauhava. La section dépend du régiment d'infanterie « Jr23 », qui est formé quasi exclusivement d'hommes originaires de la région de Pohjanmaa.

Musique[modifier]

Le groupe de black metal finlandais Impaled Nazarene enregistra le titre « Total War - Winter War » en référence aux combats de ce conflit.

Le groupe de power metal suédois Sabaton a enregistré le titre « Talvisota » en 2008 sur leur album "The art of war"

Notes et références[modifier]

Sur les autres projets Wikimédia :

  • « la guerre russo-finlandaise », surWikimedia Commons (ressources multimédia)

    Fortsetzungskrieg – Wikipedia

    Fortsetzungskrieg (finn.: jatkosota, schwe.:fortsättningskriget) bezeichnet den im Rahmen des Zweiten Weltkriegs als Fortsetzung desfinnisch-sowjetischen Winterkrieges (November 1939 bis März 1940) ab 22. Juni 1941 geführtenKrieg zwischen Finnland und der Sowjetunion. Dabei gelang es Finnland an der Seite desDeutschen Reichs anfangs, die im Winterkrieg an die Sowjetunion verlorenen Gebiete inKarelien zurückzuerobern. Am Ende (5. September 1944) waren allerdings noch einige Gebiete mehr an die Sowjetunion verloren.

    Nach dem finnischen Seitenwechsel setzte der finnisch-deutsche Lapplandkrieg den Fortsetzungskrieg weiter fort.

    Finnland stand nach dem Winterkrieg unter zunehmendem Druck der Sowjetunion. Der im Jahr 1940 erzwungene Beitritt der drei baltischen Staaten Litauen, Lettland und Estland zur Sowjetunion deutete neben einer entsprechenden Einmischung in Finnlands Innenpolitik auf ein mögliches gleiches Endresultat für Finnland hin.

    Ab Ende 1940 begann ein enges Zusammenwirken zwischen den militärischen Führungsspitzen des Deutschen Reichs und Finnlands, nachdem jede Zusammenarbeit im Verteidigungsbereich zwischen Finnland undSchweden von der Sowjetunion zum Angriffsanlass erklärt worden war. Damit hatte sich in Finnland die Erkenntnis durchgesetzt, dass nach einem zukünftigen Angriff der Sowjetunion ausreichende Hilfe von den skandinavischen Nachbarn oder denWestalliierten nicht zu erwarten sei. Damit gab es für Finnland nur einen potentiellen Verbündeten gegen die Sowjetunion: das Deutsche Reich.

    Mit dem Zusammenwirken beabsichtigte das Deutsche Reich eine Sicherung der Lieferung kriegswichtiger Rohstoffe aus Finnland, wieKupfer, Molybdän, Nickel und Schwefelkies.

    [Bearbeiten] Verlauf

    [Bearbeiten] Mobilmachung

    Die Verteidigung Nordfinnlands war in einer Vereinbarung vom 25. Mai 1941 der Wehrmachtübertragen worden, welche mit der Verladung der ersten Truppenteile in den Häfen Stettin und Oslo für den Schiffstransport den Aufmarsch in Finnland bereits am 5. Juni begann. Die Überführung der Truppen trug den KodenamenBlaufuchs und war bereits am 14. Juni mit der Überführung von 30.600 Soldaten im Wesentlichen abgeschlossen.

    Während der Mobilmachung erschien am 14. Juni eine TASS-Erklärung, in der alle Gerüchte über einen bevorstehenden Angriff auf die Sowjetunion als falsch zurückgewiesen wurden. Dies löste beim finnischen Generalstab, dem zu diesem Zeitpunkt der genaue Angriffstermin noch nicht bekannt war, Bestürzung aus. Man war der Meinung, nun falle es Hitler schwer, einen glaubhaften Angriffsgrund zu finden. In einem Telegrammwechsel bestätigte der Chef desOberkommandos der Wehrmacht, Keitel, im Auftrag Hitlers indirekt den bevorstehenden Angriff. Das Telegramm nahm den Finnen die Zweifel an der Ernsthaftigkeit der Pläne eines deutschen Angriffs.

    Am 18. Juni verließen die deutschen Truppen ihre Feldlager und nahmen ihre Ausgangsstellungen an der finnisch-sowjetischen Grenze ein.

    [Bearbeiten] Kriegsbeginn

    Nach deutschen Bombenangriffen auf Leningradam 22. und 23. Juni 1941 legten Ju-88-Bomber auf dem finnischen Flugplatz Utti angeblich „Zwischenlandungen" ein. Ebenfalls am 22. Juni hatte die Kriegsmarine mit Hilfsminenlegernvon finnischen Gewässern aus begonnen, Minensperren zu legen. Die finnische Regierung erklärte sich trotzdem zuerst im Krieg zwischen dem Deutschen Reich und der Sowjetunion fürneutral – entgegen Hitlers einseitiger Bündniserklärung. In seinem ersten Tagesbefehl teilte er den Soldaten an der Ostfront mit, dass das Deutsche Reich „im Bunde mit finnischen Divisionen" zum Angriff angetreten sei.

    Die Bombardierung finnischer Stützpunkte durch die Sowjets diente dann am 25. Juni als willkommener Grund für die finnische Kriegserklärung an die Sowjetunion und den Beginn der finnischen Offensive.

    Nachdem es im Sommer 1941 die Karelo-Finnische SSR erobert hatte, blieb Finnland jedoch nicht defensiv, sondern setzte bis in den Dezember die Offensive fort, um weitere umstrittene, aber nie zuvor finnisch gewesene karelische Gebiete zu besetzen. An Finnlands Unabhängigkeitstag, dem 6. Dezember, erklärte auch Großbritannien Finnland den Krieg, wodurch Finnlands Möglichkeiten zum Handel mit neutralen und alliierten Ländern stark eingeschränkt wurden und die Abhängigkeit von deutschen Lieferungen zunahm.

    Gleichzeitig waren die Grenzen eines gedachtenGroßfinnlands erreicht. Die finnische Offensive wurde nunmehr wegen des stärker aufkommenden Winters abgeschlossen.

    [Bearbeiten] Stellungskrieg

    Der Russlandfeldzug war als Blitzkriegmisslungen. Damit hatte sich im finnischen Generalstab und in der Aufklärung die Erkenntnis durchgesetzt, dass Finnland nun aushalten müsse und die erste sich bietende realistische Friedensmöglichkeit ausnützen solle. Die Stärke der deutschen Wehrmacht war aber immer noch abschreckend und sowjetische Friedensangebote wurden zurückgewiesen. Es bleibt umstritten, ob es Finnland möglich gewesen wäre, im Jahr 1942 einen Separatfrieden mit der Sowjetunion zu erreichen.

    Nach der Schlacht von Stalingrad forderte die Sowjetunion einen völligen finnischen Rückzug auf die Grenzen, die sie durch den Winterkrieg gewonnen hatte. Von der finnischen Staatsführung wurde das als „politischer Selbstmord" angesehen und kategorisch abgelehnt: Ein Friedensabkommen unter solchen Bedingungen wurde von der finnischen Regierung für nutzlos und unmöglich gehalten. Der Stellungskrieg setzte sich fort.

    [Bearbeiten] Kriegsende

    Nachdem die deutschen Lieferungen von Waffenund Getreide abgebrochen waren und dieWehrmacht aus der Sowjetunion zurückgedrängt war (→Zusammenbruch der Heeresgruppe Mittean der Ostfront), gewann die UdSSR im Juni 1944 wieder die Oberhand; die Festung Wyborgfiel und Finnland war wie im Winterkrieg von der vollständigen Besetzung bedroht. Mit Unterstützung durch erneute deutsche Waffenhilfe gelang es den Finnen jedoch im Juli und August 1944, den sowjetischen Vormarsch in den Schlachten bei Tali-Ihantala, Vuosalmi, der Bucht von Viipuri und Ilomantsi zum Stillstand zu bringen und gegen den Willen des Deutschen Reichs einen akzeptablenWaffenstillstand zu erzielen. Dieser wurde am 19. September in Moskau unterzeichnet. Da die Waffenstillstandsvereinbarungen auf Wunsch der sowjetischen Regierung auch die Bekämpfung der in Lappland stationierten Einheiten der Wehrmacht durch finnische Truppen beinhalteten, führte dies unweigerlich zum Ausbruch des Lapplandkriegs, der bis zum Frühjahr 1945 andauerte.

    Ein endgültiger Frieden mit der UdSSR und dem Vereinigten Königreich wurde 1947 in Paris zu noch härteren Bedingungen als nach dem Winterkrieg geschlossen. Zu diesen Bedingungen zählten unter anderem die Abtretung des Gebietes um Petsamo mit dem einzigen eisfreien Nordmeerhafen des Landes.

    Die Finnen bezeichnen sich heute ungern als ehemalige Verbündete des Deutschen Reichs. Vielmehr wollen sie als gleichzeitig Krieg führender Staat gesehen werden. Man sah und sieht in diesem Bündnis in Finnland die einzige Möglichkeit, den Zweiten Weltkrieg zu überstehen, ohne in die Hände einer der Großmächte zu fallen.

    Die Aussage, dass man nur gleichzeitig Krieg gegen den gleichen Feind führte, stimmt nur zum Teil, jedoch verfolgte Finnland in diesem Krieg mit Sicherheit vorwiegend eigene Interessen (in erster Linie die Rückeroberung von Karelien). Auch gab es nie ein offizielles Bündnis, die Kontakte zum Deutschen Reich waren sehr diskret; man war sich auch damals bewusst, dass diese Allianz nicht allzu gern in der Welt gesehen wurde.

    Weiter führte Finnland schon während des Krieges geheime Verhandlungen mit der UdSSR, um den Krieg zu beenden, bevor die Rote Armee ihre Kräfte auf Finnland konzentrieren konnte. Als Preis für den Frieden wurde der ehemalige Verbündete über Nacht zum Feind im eigenen Lande.

    Es bleibt allerdings eine Tatsache, dass bereits am 25. Mai 1941 der finnische Stab von der deutschen Führung über das Unternehmen Barbarossa informiert wurde, dass die deutsche Wehrmacht praktisch die Verteidigung der nördlichen, unbewohnten Hälfte Finnlands übernommen hatte und dass eine entkräftete Sowjetunion ein gemeinsames Ziel war. Auch gab es eine Vielzahl an Waffenlieferungen und ähnlicher Unterstützungsmaßnahmen seitens des Deutschen Reiches, um die finnische Armee für den Krieg hinreichend auszustatten.

    [Bearbeiten] Siehe auch

    • 20. Gebirgs-Armee
    • Eduard Dietl († 1944), Generaloberst, Oberbefehlshaber der 20. Gebirgsarmee in Finnisch-Lappland

      Guerra de Inverno – Wikipédia, a enciclopédia livre

      A Guerra de Inverno, também conhecida como a Guerra Soviético-Finlandesa ou Guerra Russo-Finlandesa, começou quando a União Soviética atacou a Finlândia a 30 de Novembrode 1939, três meses após o início da Segunda Guerra Mundial. Como consequência, a União Soviética foi banida da Liga das Nações a 14 de Dezembro de 1939. Stalin tinha esperado conquistar todo o país até ao final de 1939, mas a resistência finlandesa frustrou as forças soviéticas, que eram em maior número (3 soviéticos para 1 finlandês). A Finlândia aguentou o conflito até 12 de Março de 1940, quando um tratado de paz foi assinado, cedendo 10% do território finlandês, e 20% da sua capacidade industrial, à União Soviética.

      O resultado da guerra foi misto. Embora as forças soviéticas finalmente tivessem conseguido atravessar a defesa finlandesa, nenhum lado, quer a União Soviética ou a Finlândia, emergiu do conflito vitorioso. As perdas soviéticas na frente de combate foram tremendas, e a posição internacional do país sofreu.

      E ainda pior, as habilidades de combate doExército Vermelho foram postas em questão, um facto que contribuiu com um grande impacto para a decisão de Hitler de lançar a Operação Barbarossa. Finalmente, as forças soviéticas não alcançaram o seu objectivo primário de conquistar a Finlândia, mas ganharam apenas uma secessão de território ao longo do Lago Ladoga. Os finlandeses asseguraram a suasoberania e ganharam uma posição internacional considerável.

      O tratado de paz de 12 de Março de 1940 impediu as preparações Franco-Britânicas para enviar suporte para a Finlândia através daEscandinávia do Norte (a campanha Aliada na Noruega) que impediria também o acesso alemão às minas de ferro norte da Suécia. A invasão da Alemanha Nazista na Dinamarca e na Noruega a 9 de Abril de 1940 (Operação Weserübung) desviou então a atenção do mundo para a luta pela possessão da Noruega.

      A Guerra de Inverno (talvisota em finlandês,vinterkriget em sueco) foi um desastre militar para a União Soviética. Contudo, Stalin aprendeu com este fiasco e compreendeu que o controlo sobre o Exército Vermelho já não era possível. Após a Guerra de Inverno, o Kremlininiciou o processo de reinstaurar oficiais qualificados e de modernizar as suas forças, uma decisão que viria a permitir que os soviéticos resistissem à invasão alemã.

      A Finlândia tinha uma longa história de ser parte do reino sueco quando fora conquistada em 1808, tornando-se num estado estabilizante para proteger a então capital russa. Após arevolução que trouxe um governo soviético ao poder na Rússia, a Finlândia se auto-declarou independente a 6 de Dezembro de 1917. Fortes relações entre a Finlândia e a Alemanha foram fundadas quando o movimento de independência da Finlândia era apoiado pelaAlemanha Imperial durante a Primeira Guerra Mundial. Numa subsequente Guerra Civil tropasJäger finlandesas treinadas pelos alemães e tropas regulares alemãs tiveram um papel crucial. Apenas a derrota da Alemanha na Primeira Guerra Mundial dificultou o estabelecimento de uma monarquia dependente da Alemanha, sob o poder de Frederico Carlos de Hesse como Rei da Finlândia. Após a guerra, as relações entre a Alemanha e a Finlândia foram mantidas, embora a simpatia finlandesa com os Nacionais Socialistas não fosse a melhor.

      Com as relações entre a União Soviética e a Finlândia tensas e congeladas - ambos os dois períodos de russificação forçada ao virar do século, e o legado da rebelião socialista na Finlândia contribuíram para uma forte desconfiança mútua. Josef Stalin temia que a Alemanha Nazi atacaria mais cedo ou mais tarde, e, que com a fronteira Soviético-Finlandesa apenas a 32 quilómetros de distância de Leninegrado, o território finlandês providenciaria uma excelente base para o ataque alemão - algo que Stalin tentava evitar. Em 1932, a União Soviética assinou um pacto de não-agressão com a Finlândia. O acordo foi reafirmado em 1934 para os 10 anos seguintes.

      Em Abril de 1938 ou possivelmente mais cedo, a União Soviética começou negociações diplomáticas com a Finlândia, tentando melhorar a defesas mútuas contra a Alemanha. A principal preocupação da União Soviética era que a Alemanha utilizaria a Finlândia como uma ponte para o ataque a Leninegrado, e começou a fazer exigências ao governo finlandês de grandes áreas. Mais de um ano passou sem progresso significante e a situação política na Europa piorou.

      A Alemanha Nazi e a União Soviética assinaram um pacto mútuo de não-agressão, o pacto Ribbentrop-Molotov, a 23 de Agosto de 1939. O pacto também incluía uma cláusula secreta incluindo os países da Europa de Leste entre as duas assinaturas. Foi concordado que a Finlândia estaria na "esfera de influência" soviética. O ataque alemão à Polónia a 1 de Setembro, foi seguido dezesseis dias depois pelaInvasão Soviética da Polónia no leste. Em apenas algumas semanas tinham dividido os países entre eles.

      No Outono de 1939 após o ataque alemão na Polónia, a União Soviética finalmente exigiu que a Finlândia concordasse em mover a fronteira mais 25 quilómetros para trás de Leninegrado, que nesta altura estava apenas a 32 quilómetros da Finlândia. E também exigiu que a Finlândia emprestasse a Peninsula de Hanko à União Soviética por 30 anos para a criação de uma base naval lá. Em troca, a União Soviética oferecia uma grande parte da Carélia (duas vezes tão grande, mas menos desenvolvida).

      Mas o governo finlandês recusou-se a seguir as exigências soviéticas. A 26 de Novembro os soviéticos simularam um bombardeamento finlandês contra Mainila, um incidente no qual artilharia soviética bombardeou áreas perto da vila russa de Mainila, procedendo ao anúncio que um ataque de artilharia finlandesa tinha matado tropas soviéticas. A União Soviética exigiu que os finlandeses pedissem desculpas pelo incidente e movessem as suas forças 20 a 25 quilómetros da fronteira. Os finlandeses negaram qualquer responsabilidade pelo ataque e recusaram-se a seguir as indicações soviéticas. A União Soviética utilizou isto como uma desculpa para quebrar o pacto de não-agressão. A 30 de Novembro as forças soviéticas atacaram 23 divisões, totalizando 450.000 homens, que rapidamente alcançaram a Linha de Mannerheim.

      Um regime fantoche foi criado na vila fronteiriça finlandesa ocupada de Terijoki (agora Zelenogorsk) a 1 de Dezembro de 1939, sob a protecção da República Democrática Finlandesae liderada por Otto Ville Kuusinen, ambas por causas diplomáticas (imediatamente tornou-se o único governo da Finlândia reconhecido pela União Soviética) e por militares (esperavam que causasse socialistas no Exército Finlandês a abandonarem a luta). Não foi particularmente bem-sucedido. Esta república existiu até 12 de Março de 1940, quando foi eventualmente incorporada na República Socialista Karelo-Finlandesa Russa.

      [editar] A Guerra

      Inicialmente a Finlândia tinha um exército imobilizado de 180.000 homens, mas as tropas finlandesas mostraram adversários temíveis, empregando tácticas de guerrilha, tropas deesqui de rápida movimentação com camuflagem branca, e que utilizavam os seus conhecimentos locais. Uma certa bomba improvisada adaptada da Guerra Civil Espanhola foi utilizada com grande sucesso, e ganhou fama como o Coquetel Molotov. As condições de inverno em 1939-1940 eram duras; as temperaturas de -40º não eram raras, e os finlandeses conseguiram utilizar como sua vantagem. Frequentemente, os finlandeses optavam por não atacar os soldados inimigos convencionalmente, mas por sua vez atacar as cozinhas de comida (que eram cruciais para a sobrevivência soviética) e matar tropas soviéticas que se aqueciam à volta de fogueiras.

      Em adição, para surpresa de ambos os líderes soviéticos e dos finlandeses, a maioria dos socialistas finlandeses não apoiavam a invasão soviética mas lutavam lado a lado com os seus compatriotas contra o inimigo comum. Muitos finlandeses comunistas mudaram-se para a União Soviética nos anos 30 para construir o Socialismo mas apenas para acabarem como vítimas do grande purgatório de Stalin, que conduziu à grande desilusão e até ódio contra o regime soviético por entre os socialistas na Finlândia. Outro factor foi o avançado da sociedade finlandesa e das leis após a guerra civil que ajudou a diminuir a falha entre as diferentes classes da sociedade. Esta cura parcial das feridas do pós-guerra civil na Finlândia (1918), e do conflito da língua finlandesa, são ainda referidos como o espírito da Guerra de Inverno, embora deva ser verificado que muitos comunistas não eram autorizados a lutar no exército finlandês por causa dos seus ideais políticos.

      Os atacantes não estavam há espera de grande luta por parte dos finlandeses e começaram até a invasão com bandas a marchar antecipando uma vitória rápida. Registos históricos contam que os soldados russos avançavam no início em direcção às linhas finlandesas de braços dados, cantando hinos soviéticos. Devido aos purgatórios de Stalin, os comandantes do Exército Vermelho tinham tido 80% das suas perdas durante o tempo de paz. Estes eram frequentemente substituídos por pessoas menos competentes mas mais "leais" aos seus superiores, desde que Stalin tinha supervisionado os seus comandantes comcomissários ou oficiais políticos. Tácticas que eram obsoletas já no tempo da Primeira Guerra Mundial eram empregues. Essas tácticas estavam estritas a serem seguidas pelo livro. Muitas tropas soviéticas foram simplesmente perdidas devido ao seu comandante se recusar a retirar ou estar impedido de o fazer, pelos seus superiores.

      O exército soviético estava mal preparado para guerra durante o inverno, particularmente em florestas, e utilizava veículos motorizados extremamente vulneráveis. Estes veículos eram mantido a trabalhar 24 horas por dia de modo ao seu combustível não congelar, mas continuaram a haver registos de motores a quebrar e de falta de combustível. Uma das perdas mais marcantes na história militar é o tão chamado Incidente de Raatteentie, durante aBatalha de Suomussalmi. A 44.ª Divisão de Infantaria Soviética (de 25 mil tropas) foi completamente destruída após marchar numa rua estreita de uma floresta até a uma armadilha da unidade finlandesa Osasto Kontula (de 300 homens). Esta pequena unidade parou o avanço da Divisão Soviética, enquanto o Coronel finlandês Siilasvuo e a sua 9.ª Divisão (de 6 mil tropas) cortou a rota de retirada soviética, dividindo a força inimiga em unidades mais pequenas, destruindo unidade por unidade. Em adição, as tropas finlandesas ganharam 43carros de combate, 71 canhões de artilharia e de defesa antiaérea, 29 canhões anticarro, VBTPs, tractores, 260 camiões, 1170 cavalos, armas de infantaria, munição, material de comunicações, medicamentos e botas de inverno.

      A Finlândia tinha uma força de 130 mil homens de 500 canhões em istmo da Carélia, o principal teatro da guerra, e os soviéticos atacaram com apenas 200 mil homens e 900 canhões. Os soviéticos enviaram mil carros de combate para a frente, mas foram mal utilizados e sofreram grandes perdas.

      A falta de equipamento finlandês também era um problema. No início da guerra, apenas os soldados que tinham recebido treino básico tinham uniformes e armas. O resto dos soldados tinha de fazer a sua própria roupa e uma insígnia semelhante era depois adicionada. Estes uniformes recebiam a alcunha de Modelo Cajander, segundo o nome do Primeiro-ministroAimo Cajander. Os finlandeses aliviavam a sua falta de equipamento fazendo uma utilização excessiva de equipamento, armas e munições capturadas do inimigo. Por sorte, o exército não tinha alterado o calibre das suas armas após a independência e conseguia assim utilizar a munição soviética. Ironicamente, o envio de soldados mal treinados conduziu as tropas soviéticas directamente para as mãos dos finlandeses, permitindo a ampla oportunidade mais tarde de capturar o equipamento.

      Dois outros factos devem ser mencionados. Devido à decisão e da sua opinião de Stalin que os soldados russos da área fronteiriça com a Finlândia não podiam ser confiados para lutar contra os finlandeses, devido a uma história comum, o vasto número de soldados do Exército Vermelho eram recrutados das regiões do sul da União Soviética.

      Estes soldados do Exército Vermelho das regiões do sul não tinham absolutamente qualquer experiência com as condições do inverno do árctico e virtualmente qualquer habilidade para sobrevivência na floresta, quanto mais experiência de combate. As tropas finlandesas tinham a sua própria roupa de inverno, e tinham vivido maior parte da sua vida na floresta, pois uma maioria dos finlandeses eram vendedores rurais até aos anos 50. O tempo durante a Guerra de Inverno foi um dos três piores invernos registados na Finlândia.

      A guerra aérea durante a Guerra de Inverno viu a formação inovadora finlandesa, dedo quatro, de combate aéreo (quatro aviões, divididos em duas unidades de dois aviões, uma unidade a voar a baixa e a outra a alta altitude, cada avião combatia independentemente dos outros mas apoiava o seu colega-de-asa em combate) esta não era apenas superior à táctica russa de três caças em formação delta, mas como também foi mais tarde adoptada pelas maiores potências combatentes na guerra durante a Segunda Guerra Mundial, sendo inclusive actualmente ainda utilizada. Esta formação dedo quatro contribuiu para a falha dos bombardeiros russos de infligirem danos sequenciais contra posições finlandesas, cidades e reservas.

      O mundo opinou um grande apoio à causa finlandesa. A Guerra Mundial não tinha realmente ainda começado e era vista pelo público como uma Guerra Falsa; nesta altura a Guerra de Inverno era a única luta real ao lado da invasão alemã e soviética da Polónia, e por isso tinha um maior foco do interesse mundial. A agressão soviética era geralmente vista como totalmente injustificada. Várias organizações estrangeiras enviaram material de ajuda, tais como medicamentos. Vários imigrantes finlandeses nos Estados Unidos e no Canadávoltaram a casa, e vários voluntários (um deles que seria mais tarde o actor Christopher Lee) viajaram para a Finlândia e entraram nas forças armadas finlandesas: 1.010 dinamarqueses, 895noruegueses, 346 finlandeses expatriados, e 210 voluntários de outras nacionalidades conseguiram chegar à Finlândia antes que a guerra terminasse.

      A Suécia, que se tinha declarado como não-beligerante em vez de como país neutro (como na guerra entre a Alemanha Nazi e as Potências Ocidentais) contribuiu com materiais militares, dinheiro, créditos, e ajuda humanitária e com alguns 8.700 suecos voluntários preparados para combater pela Finlândia. Talvez a mais significante tenha sido a Força Aérea Voluntária Sueca, em acção desde 7 de Janeiro, com 12 caças, 5 bombardeiros, e outros 8 aviões, sendo um terço da força aérea sueca naquela altura. Pilotos e mecânicos voluntários tinham sido chamados. O aviador de renome Conde Carl Gustav von Rosen, parente de Hermann Göring, voluntariou-se independentemente.

      O Corpo Voluntário Sueco, com 8.402 homens na Finlândia, começou a render cinco batalhões finlandeses em Märkäjärvi em Fevereiro. Juntamente com os três batalhões finlandeses que ficaram, os corpos prepararam-se para um ataque de duas divisões soviéticas em Março. 33 homens morreram na acção, entre eles o comandante da primeira unidade rendida, o Tenente-Coronel Magnus Dyrssen.

      [editar] Planos Franco-Britânicos para um teatro Escandinavo

      Dentro de um mês, a liderança soviética começou a considerar abandonar a operação, mas o governo finlandês tinha sido já aproximado com uma proposta preliminar (através do governo Sueco) a 29 de Janeiro. Até esta altura, a Finlândia lutava apenas pela sua existência. Quando rumores chegaram aos governos de Paris e de Londres, os incentivos para apoio militar mudaram dramaticamente. Agora a Finlândia combatia apenas para manter o mais possível do seu território perto de Leninegrado. Mas claro que o público não podia saber nada sobre isto — fosse na Finlândia, ou mundialmente. Para opinião pública, a luta da Finlândia continuava a ser uma luta pela vida e pela morte.

      Em Fevereiro de 1940 os Aliados ofereceram ajuda: O plano Aliado, aprovado a 5 de Fevereiro pelo Alto Comando Aliado, consistia em 100.000 soldados britânicos e 35.000 franceses que desembarcariam no porto norueguês de Narvik e que apoiariam a Finlândia através da Suécia enquanto asseguravam as rotas de suporte ao longo do caminho. O plano tinha sido concordado para ser lançado a 20 de Março sob a condição que os finlandeses pedissem ajuda. A 2 de Março, direitos de transito foram oficialmente requisitados aos governos da Noruega e da Suécia. Era esperado que isto trouxesse eventualmente estes dois países nórdicos neutros, Noruega e Suécia, para o lado dos Aliados - reforçando as suas posições contra a Alemanha, embora Hitler tivesse, em Dezembro declarado ao governo sueco que tropas Ocidentais em terra sueca provocariam imediatamente uma invasão alemã, que praticamente significava que a Alemanha Nazista tomaria a parte sul da Escandinávia enquanto a França e a Inglaterra combateriam no longínquo norte.

      O governo sueco, liderado pelo primeiro-ministro Per Albin Hansson, recusou permitir o transito de tropas armadas através de território sueco. Embora a Suécia não se tivesse declarado neutra em relação à Guerra de Inverno, ela era neutra na guerra entre a França e a Inglaterra num lado e a Alemanha no outro.

      O gabinete sueco também decidiu recusar os pedidos repetidos dos finlandesas para tropas suecas regulares serem enviadas para a Finlândia, e no fim os suecos também tornaram claro que o seu apoio em armas e munições não poderia ser mantido por muito mais tempo.

      Diplomaticamente, a Finlândia estava dependente entre as promessas Aliadas para uma guerra prolongada e dos medos Escandinavos de uma guerra contínua se espalhar aos países vizinhos (ou os refugiados que resultariam de uma potencial derrota finlandesa). Também de Wilhelmstraßechegaram conselhos distintos para paz e concessões - as concessões poderiam sempre ser mais tarde emendadas.

      Enquanto Berlim e Estocolmo aplicavam pressãoHelsínquia a para aceitar uma tratado de paz sob más condições, Paris e Londres tinham o objectivo oposto. De tempo em tempo, diferentes planos e números eram apresentados aos finlandeses. Para começar com, a França e a Inglaterra prometeram enviar 20 mil homens que chegariam em finais de Fevereiro, embora sob a condição que a caminho da Finlândia seria dada a oportunidade de ocupar a Escandinávia do Norte.

      No final de Fevereiro, o Comandante Supremo da Finlândia, Mannerheim, estava pessimista quanto à situação militar, sendo por isso que o governo decidiu a 29 de Fevereiro começar negociações de paz. Nesse mesmo dia, os soviéticos começaram um ataque contra Viipuri.

      Quando a França e a Inglaterra verificaram que a Finlândia estava seriamente a considerar um tratado de paz, deram uma nova oferta de ajuda: 50 mil homens seriam enviados, se a Finlândia pedisse por ajuda antes de 12 de Março. Mas na verdade, apenas 30 mil homens destes 50 mil seriam destinados para a Finlândia. A intenção era utilizar o resto para assegurar docas, estradas e minas de ferro ao longo do caminho.

      Embora as poucas forças que chegariam à Finlândia, informação sobre os planos chegou à União Soviética e contribuiu fortemente na decisão dos soviéticos de assinar um armistício para terminar a guerra. É discutido que sem a ameaça da intervenção dos aliados, nada teriam eventualmente parado os soviéticos de conquistar toda a Finlândia com a sua reserva de homens que parecia infinita.

      Pelo final do inverno tinha-se tornado claro que os russos já estavam suficientemente fartos da situação, e os representantes alemães sugeriram que a Finlândia deveria negociar com a União Soviética. As baixas russas tinham sido enormes e a situação era fonte de um embaraço político para o regime soviético. Com a Primavera a chegar, as forças russas viam-se a ficar paralisadas nas florestas, e um esboço de termos de paz foi apresentado à Finlândia a 12 de Fevereiro. Não apenas os alemães estavam à espera do fim da guerra, mas também os suecos, que temiam o colapso da Finlândia. Enquanto o gabinete finlandês hesitava em face às condições duras soviéticas, o Rei sueco Gustaf V fez um anúncio público, no qual ele confirmava que tinha recusado o pedido finlandês de apoio de tropas regulares suecas.

      Pelo final de Fevereiro, os finlandeses tinham consumido os seus fornecimentos de munições. Também, a União Soviética tinha finalmente sido bem-sucedida em quebrar através da Linha Mannerheim, anteriormente impenetrável.

      Finalmente a 29 de Fevereiro o governo finlandês tinha concordado em começar as negociações. A 5 de Março, o exército soviético tinha avançado de 10 a 15 quilómetros de lá da Linha Mannerheim e tinha entrado nos subúrbios de Viipuri.

      [editar] Paz de Moscovo

      No Tratado de Paz de Moscovo de 12 de Marçoa Finlândia foi forçada a ceder a parte finlandesa de Carélia. O território incluía a cidade de Viipuri (a segunda maior cidade do país), muito do território industrializado da Finlândia, e partes significantes ainda protegidas pelo exército Finlandês: quase 10% do pré-guerra finlandês. Alguns 442.000 carélianos, 12% da população da Finlândia, perderam as suas casas. Militares e civis foram rapidamente evacuados devido aos termos do tratado, como apenas alguns civis escolheram ficar sob a governação soviética.

      A Finlândia teve também de ceder uma parte da área de Salla, península de Kalastajansaarentono Mar de Barents e quatro ilhas no Golfo da Finlândia. A península de Hanko foi também emprestada à União Soviética como uma base militar por 30 anos.

      Os termos de paz foram duros para a Finlândia, ainda mais porque os soviéticos receberam a cidade de Viipuri, além das suas exigências pré-guerra. Nem a simpatia por parte da Liga das Nações, Aliados Ocidentais, e dos suecos em particular, parece ter sido de grande ajuda aos finlandeses.

      Apenas um ano mais tarde as hostilidades continuaram na Guerra da Continuação

      La Guerra de Invierno (en finés talvisota, enruso Зимняя война, en sueco vinterkriget) estalló cuando la Unión Soviética atacó Finlandia el 30 de noviembre de 1939, tres meses después del inicio de la Segunda Guerra Mundial. Como consecuencia, la URSS fue expulsada de laSociedad de Naciones el 14 de diciembre. Stalinhabía esperado conquistar el país entero para finales del año, pero la resistencia finlandesa frustró a las fuerzas soviéticas, quienes superaban en número a los fineses en tres a uno. Finlandia aguantó hasta marzo de 1940, cuando se firmó un tratado de paz cediendo cerca del 10% del territorio finés y el 20% de su capacidad industrial a la Unión Soviética.

      El resultado de la guerra fue complejo. Aunque las fuerzas soviéticas pudieron finalmente atravesar la defensa finesa, ni la Unión Soviética ni Finlandia salieron ilesas del conflicto. Las pérdidas soviéticas en el frente fueron tremendas, y la posición internacional del país sufrió. Aún peor, la destreza combativa delEjército Rojo fue puesta en cuestión, un hecho que contribuyó fuertemente a la decisión deHitler de lanzar la Operación Barbarroja. Finalmente, las fuerzas soviéticas no cumplieron su objetivo primario de conquistar Finlandia, sólo lograron una secesión de los territorios dePetsamo, Salla y la mayor parte de Karelia. Por su parte, los fineses retuvieron su soberanía y atrajeron considerable buena voluntad internacional.

      Los preparativos franco-británicos para apoyar a Finlandia a través del norte de Escandinavia (la campaña aliada en Noruega) fueron impedidos por el armisticio del 15 de marzo. Sin embargo, la misión siguió adelante con la nueva meta de ocupar las minas de hierro del norte de Suecia, provocando la invasión de Dinamarca yNoruega por parte de la Alemania Nazi el 9 de abril de 1940 (Operación Weserübung).

      La Guerra de Invierno fue un desastre militar para la Unión Soviética. No obstante, Stalin aprendió de este fiasco y se dio cuenta de que el control político sobre el Ejército Rojo ya no era factible. Tras la Guerra de Invierno, el Kremlininició el proceso de reinstaurar a oficiales calificados y modernizar a sus fuerzas, una decisión que permitiría a los soviéticos resistir la invasión alemana. Se podría discutir que ni los ejércitos de Francia, Gran Bretaña o EE. UU.habrían estado preparados para la guerra invernal, aunque esto está poco probado. En laBatalla del Bulge (o de las Ardenas) a finales de1944, se pudo ver, sin embargo, a miles de soldados estadounidenses atrapados por un clima relativamente suave al lado del invierno nórdico.

      Finlandia había formado parte del Reino de Suecia hasta que la Rusia zarista la conquistó en1808 y la convirtió en un Estado colchón entre ambos reinos con la finalidad de proteger la capital rusa de la época, San Petersburgo.

      La Carelia oriental (incluyendo el istmo carelio que sería el campo de batalla de la Guerra de Invierno) tenía unos antecedentes históricos distintos a los del resto de Finlandia. Fue posesión de la república rusa medieval deNóvgorod (ver también Guerras sueco-novgorodenses) y más tarde del Estado deMoscú. En 1617 la Carelia Oriental llegó a encontrarse bajo dominio sueco. Durante el dominio sueco, esta región perdió toda la población rusa y carelia. En 1721, como resultado de la Gran Guerra del Norte, el istmo carelio regresó a manos rusas, hasta que un siglo más tarde, en 1809, el zar Alejandro I transfirió esta región al Gran Ducado de Finlandia.

      Después de la Revolución rusa que llevó a losbolcheviques al poder, Finlandia se declaró independiente el 6 de diciembre de 1917. Se crearon fuertes lazos entre Alemania y Finlandia cuando el Imperio alemán ayudó clandestinamente a los fineses a obtener su independencia. Uno de los medios utilizados fue entrenar a fineses voluntarios, conocidos comoJäger, para enviarlos a luchar contra Rusia durante la Primera Guerra Mundial. La derrota alemana impidió el establecimiento de un príncipe alemán como Rey de Finlandia. Sin embargo, los lazos de unión entre ambos países siguieron siendo fuertes, incluso a pesar de que los fineses no miraban con buenos ojos el ascenso al poder de los nazis.

      Por el contrario, las relaciones entre la Unión Soviética y Finlandia fueron frías y tensas desde el inicio. Dos intentos de rusificar Finlandia por parte de la Rusia zarista y la represión violenta de una rebelión socialista en Finlandia habían hecho que ambos países se miraran con desconfianza. Al prepararse Stalin para una inevitable guerra con la Alemania Nazi, se percató de que la frontera finesa (que cruza el istmo carelio) estaba a sólo 32 km deLeningrado, siendo una excelente base para una invasión germana. En 1932, la Unión Soviética firmó un tratado de no agresión con Finlandia, y en 1934 se reafirmó el tratado por diez años más.

      En abril de 1938, los soviéticos iniciaron negociaciones diplomáticas con Finlandia, con el objetivo de desarrollar una defensa unida contra Alemania. Poco a poco, las solicitudes soviéticas de intercambiar territorio con Finlandia se fueron convirtiendo en demandas, y un año después las negociaciones estaban estancadas, mientras que la situación política europea se deterioraba rápidamente.

      El 23 de agosto de 1939, la Unión Soviética y Alemania firmaron el Pacto Molotov-Ribbentrop, que estipulaba que no habría agresión entre los dos países por diez años. Una cláusula secreta desglosaba el reparto de los países de la Europa Oriental entre los países firmantes. Finlandia quedó en la esfera de influencia soviética, mientras que Polonia debía ser dividida entre ambos. El 1 de septiembre del mismo año, Alemania invadió Polonia, y tres semanas después la Unión Soviética invadió desde el este. De acuerdo con el pacto germano-soviético, Polonia fue dividida.

      En otoño de 1939, la Unión Soviética realizó su última demanda a Finlandia: la frontera debía replegarse 25 km atrás desde Leningrado; además debía permitir el establecimiento de una base naval en la península de Hanko por treinta años. La Unión Soviética ofrecía a cambio un área en Carelia el doble de extensa, pero menos desarrollada que el territorio demandado. El Presidente finés Urho Kekkonen declararía en septiembre de 1963: "Cuando hoy en día, 20 años después, nos ponemos en la posición de la Unión Soviética, a la luz de la invasión de Hitleren 1941, la preocupación que la Unión Soviética tenía, y debía tener, en relación con su seguridad al final de la década de los 30 se vuelve comprensible."

      El gobierno finés rehusó aceptar las exigencias soviéticas. El 26 de noviembre tuvo lugar elBombardeo de Mainila, en el que artillería soviética atacó varias zonas cerca de la aldea rusa de Mainila, anunciando luego que el ataque había sido finés y que varios soldados soviéticos habían muerto. Los soviéticos demandaron de nuevo que Finlandia replegara sus tropas 25 km atrás de la frontera y que pidiera disculpas por el incidente. Finlandia negó estar involucrada en él y rehusó pedir disculpas. La Unión Soviética declaró entonces que el Pacto de No Agresión de 1934 no seguía vigente y el 30 de noviembreatacó a Finlandia con 23 divisiones, sumando 450 000 hombres, alcanzando rápidamente laLínea Mannerheim.

      Se formó entonces un gobierno títere en el pequeño territorio finés ocupado, en el pueblo fronterizo de Terijoki el 1 de diciembre, estableciéndose la República Democrática de Finlandia, con Otto Kuusinen como Jefe de Estado.

      [editar] Inicio de la guerra

      La táctica soviética era simple: se emplearían cuatro ejércitos bajo el mando de Kirill Meretskov, que atacarían la frontera finlandesa de más de 1200 km de longitud, siendo sus principales armas la superioridad numérica y la utilización abrumadora de tanques y aviones. ElVII Ejército se lanzaría contra la línea Mannerheim de unos 130 km de longitud desde el Istmo de Carelia, y después de ocupar Viipurise dirigiría a Helsinki, la capital finlandesa. ElVIII Ejército atacaría a su vez desde la ribera oriental del lago Ladoga, mientras que el IX Ejército cruzaría más al norte, alcanzando rápidamente la costa oeste del país en Oulu, dividiendo Finlandia en dos. El XIV Ejército se encargaría de ocupar el puerto de Petsamo, al norte del país, que era considerado una potencial amenaza para el puerto ruso de Múrmansk si fuera ocupado por los enemigos de la Unión Soviética.

      Finlandia sólo había tenido tiempo para movilizar a 180.000 hombres, pero los había entrenado en tácticas de guerrilla, en el uso de esquíes para desplazarse, había estudiado la geografía del futuro campo de batalla y obtenido trajes de camuflaje eficientes. El invierno de 1939 a 1940 fue extremadamente duro, con temperaturas de -40° C, que los fineses, sin embargo, podían soportar con mayor facilidad que los rusos. Conscientes de su inferioridad numérica, los fineses no se atrevieron a enfrentarse con los invasores soviéticos a campo abierto, sino que atacaban a los grupos enemigos aislados y hacían de las provisiones enemigas sus principales objetivos. En estos grupos aislados destacaban los francotiradores, los cuales causaban el terror entre las filas soviéticas, como el famoso Simo Häyhä, el cual en los 115 días de guerra llegó a eliminar hasta 505 soldados soviéticos.

      A pesar de que existían muchos comunistas en Finlandia, el mal trato infligido a los fineses residentes en la Unión Soviética durante la Gran Purga de Stalin colocó a casi todos los fineses, sin importar su filiación política, contra el país invasor. Además, después de la guerra civil finlandesa, se habían dictado muchas leyes que redujeron la barrera entre los estratos de la sociedad. Este espíritu de unión entre los fineses fue llamado posteriormente el "Espíritu de la Guerra de Invierno", aunque cabe resaltar que a muchos comunistas no se les permitió alistarse en el ejército.

      Mientras que el factor político influyó de forma positiva en la defensa finlandesa, en el caso soviético fue todo lo contrario. Los oficiales soviéticos eran extremadamente arrogantes, y aparentemente al mismo tiempo incompetentes, habiendo obtenido muchos el cargo gracias a sus conexiones políticas, más que por su destreza. Muchos de estos nuevos comandantes seguían las obsoletas tácticas de la Primera Guerra Mundial, y miedosos de hacer enfadar a los altos oficiales soviéticos, carecían de iniciativa, y en muchas ocasiones sufrieron grandes pérdidas al no retirarse de posiciones donde el sentido común les decía lo contrario, ya que no recibían la orden de hacerlo. Se estima que el 80% de los comandantes del Ejército Rojo fueron reemplazados durante la Gran Purga. Varios testimonios aseguran que entre los ejércitos rusos habían bandas de música, anticipando la celebración de una victoria rápida, y también aseguran que los soldados avanzaban despreocupados por el frente, cantando el himno nacional soviético, sin preocuparse por la resistencia finlandesa.

      El Ejército Rojo no estaba bien equipado para la guerra en invierno, especialmente en los densos bosques; además muchos de los vehículos utilizados no habían sido probados a temperaturas extremas. De esta manera, tuvo que mantenerse a los vehículos encendidos las 24 horas del día para evitar que el combustible se congelara en el motor.

      Todos estos contratiempos influyeron en que la fuerza de invasión soviética inicial de 200 000 hombres y 900 cañones, no pudo hacer frente a los 130 000 hombres y cañones desplegados por los defensores en el Istmo de Carelia. Los mil tanques soviéticos fueron muy mal empleados en la ofensiva y se perdieron muchos. Este fracaso es resaltado aún más al comprobarse la pobre preparación de los finlandeses. Muchos de los soldados finlandeses no tenían uniforme y tenían que vestir sus propias ropas y confeccionarse una insignia. Estos uniformes variados fueron bautizados el "modelo Cajander", en alusión al Primer Ministro finés Aimo Cajander. Sin embargo, la mala preparación de los soldados soviéticos enviados a Finlandia entregó muchas armas directamente a los finlandeses que, afortunadamente para ellos, utilizaban el mismo calibre. Así pues, el botín del enemigo fue esencial para mantener la resistencia finlandesa. Además, los líderes soviéticos sentían desconfianza de los soldados rusos que vivían cerca de Finlandia, así que para la invasión movilizaron a soldados del sur del país, menos habituados a pelear en la nieve y en los bosques árticos. El general Meretskov pensaba que la guerra sería corta, no pasando de una semana, por lo que no se molestó en vestir apropiadamente a la tropa. En cambio, la mayoría de la población finlandesa vivía fuera de las ciudades, por lo que ya disponía de ropa de invierno para soportar uno de los peores inviernos en la historia de Finlandia.

      En cuanto a la guerra aérea, la Unión Soviética salió malparada también, ya que la fuertes defensa antiaérea finlandesa derribó a un número extremadamente alto de aviones soviéticos. Por ejemplo, para el día 105 de la guerra, la fuerza de cazas finlandeses D-XXI derribó 120 bombarderos rusos, perdiendo sólo 12 cazas y 8 pilotos. En total, 684 aviones soviéticos fueron derribados durante la guerra, 240 por cazas finlandeses. Por su lado, Finlandia perdió 62 aviones.

      En el norte, las divisiones soviéticas 103 y 52 lograron capturar el puerto de Petsamo con la ayuda de la artillería costera, pero al ir avanzando hacia Rovaniemi o Ravaniemi, la capital de Laponia, las bajas empezaron a aumentar dramáticamente, llegando a situarse en 42 bajas soviéticas por cada baja finlandesa. Más al sur, los soviéticos decidieron que la toma del pueblo de Suomussalmi era importante para el avance de la guerra en el centro de Finlandia, puesto que al conquistar el centro ferroviario de dicho centro poblado, se podría transportar rápidamente provisiones a las tropas del frente. Para ocupar este poblado se envió a la 163ª División, dotada de 17 000 hombres, una fuerza tres veces mayor a la de los finlandeses en la zona.

      Continuando su marcha sobre Rovaniemi, las divisiones 103ª y 52ª fueron detenidas finalmente a más de 370 km de su objetivo, mientras que en el centro de Finlandia, las divisiones 88ª y 122ª, cuyo objetivo también era Rovaniemi, fueron detenidas 60 km adentro del país.

      Para diciembre era obvio que la invasión no iba a ser el paseo militar que inicialmente habían pensado. Sin embargo, a pesar de las fuertes bajas que los soviéticos habían sufrido, la mayor humillación faltaba por venir.

      Como había sido planeado, la 163ª División soviética, en su mayoría soldados mongoles, avanzaron hacia Suomussalmi en noviembre de 1939. El 11 de diciembre empezaron a ser atacados por guerrilleros finlandeses, y debido a su despreocupado avance, sin proteger sus flancos, pudieron ser cercados por una fuerza menor. Para el 30 de diciembre, la 163ª División había sido aniquilada.

      La 44ª División de Infantería soviética también llegó a las cercanías de Suomussalmi, más o menos en la misma fecha en que la 163ª División estaba siendo cercada. En el llamado "Incidente de Raatteentie", ocurrido durante la Batalla de Suomussalmi, la 44ª División (cerca de 25.000ucranianos) marchó por la angosta carretera de Raate directo hacia una emboscada finlandesa, donde una unidad llamada "Osasto Kontula" (de 300 hombres) bloqueó el paso de la división, mientras el coronel finlandés Siilasvuo y su división de 6000 hombres los atacaron por la retaguardia, dividiendo la división desplegada a lo largo de la carretera en secciones pequeñas, llamadas motti en finlandés, destruyéndola una por una. El 8 de enero, los supervivientes de la 44ª División se retiraron y terminó la batalla de Suomussalmi. En ambos ataques de Suomussalmi, los finlandeses cortaron los suministros soviéticos, por lo que al quinto día sin comida y a temperaturas de -40° C, los soldados soviéticos se empezaron a lanzar desordenadamente contra los hostigadores finlandeses, muriendo cientos de forma estúpida. Si bien cayeron 800 hombres de 6300 finlandeses, los soviéticos perdieron 23 000. Además Finlandia capturó 43 tanques, 71 cañones de artillería y antiaéreos, 29 cañones antitanques, tractores, 260 camiones, 1170 caballos y muchas armas, municiones y material médico.

      [editar] Fin de la guerra

      Después del invierno, Suecia y Alemania presionaron a Finlandia para que negociara la paz. El 29 de enero, los finlandeses recibieron una carta de Moscú, donde se declaraba que el gobierno soviético no se oponía a firmar un tratado para concluir la guerra. Finlandia aceptó, pero las condiciones impuestas eran tan duras que las rechazaron, ya que en ese momento el Ejército Rojo sólo había penetrado unos pocos kilómetros en territorio finés.

      Cuando la noticia de Suomussalmi llegó alKremlin, Stalin furioso había cambiado el mando de la guerra y nombrado a Semión Timoshenko como nuevo comandante. El 1 de febrero se reinició la ofensiva, esta vez con 600 000 soldados descansados o traídos de otros lugares. En esta ocasión, el apoyo de la artillería fue abrumador y exagerado, aunque logró el efecto deseado. Los cansados defensores finlandeses fueron sobrepasados, y a inicios de marzo la línea Mannerheim fue finalmente quebrada, dejando el campo libre a la ocupación soviética.

      En este punto Inglaterra y Francia ofrecieron ayuda (100 000 ingleses y 35 000 franceses, concretamente), siendo enviados el 20 de marzo15 000 soldados, llegando el resto después. Los Aliados exigieron dos condiciones para enviar la ayuda:

      • Finlandia debía solicitar oficialmente la ayuda.
      • Noruega y Suecia deberían permitir el paso de las tropas inglesas y francesas por el norte de sus territorios.

      Se ha sugerido que la verdadera intención de esta ayuda tardía era ocupar el norte de Suecia y los puertos noruegos, privando a Alemania del acero, además de presionar a los dos países ocupados a unirse al bando aliado.

      Finlandia jamás respondió a esta oferta, ya que el gobierno finés se dio cuenta de que la ayuda jamás llegaría a tiempo para salvar a su país.

      El 12 de febrero, los rusos presentaron sus demandas de nuevo, esta vez no sólo exigían a la ciudad de Hanko, sino que también querían el Istmo de Carelia y el norte del lago Ladoga. El13 de febrero, el canciller finés viajó a Suecia a solicitar ayuda inmediata, pero los suecos se negaron.

      El 3 de marzo Finlandia declaró que accedería a firmar la paz si se permitía conservar Viipuri ySortavala, obteniendo una respuesta negativa. El8 de marzo una delegación finesa se trasladó a Moscú a redactar el tratado de paz, que fue firmado finalmente el 13 de marzo de 1940. A las 11 de la mañana de ese día finalizó la guerra.

      Las condiciones del Tratado de Paz de Moscú fueron las siguientes:

      • Se cedía todo el istmo de Carelia y el territorio al norte del lago Ladoga, incluyendo las ciudades de Viipuri, Käkisalmi y Sortavala.
      • Se cedía un área cerca de Salla y Kuusamocon el objetivo de proteger el ferrocarril de Murmansk.
      • Se cedía la parte occidental de la isla Kalastajasaarento, al norte de Petsamo.
      • Se cedían las islas orientales del Golfo de Finlandia, incluyendo Suursaari.
      • Hanko estaría ocupada por la Unión Soviética treinta años y además se reservarían el derecho de instalar bases militares.

      Otras condiciones establecían que los soviéticos podrían cruzar libremente por Petsamo para llegar a Noruega. Finlandia tuvo asimismo que reconstruir ciertos ferrocarriles destruidos y regalar las máquinas y los vagones para los mismos, así como camas, equipo médico, medicinas, etc. Además no podía formar alianzas con bloques opuestos a la Unión Soviética.

      La reacción finlandesa ante las duras condiciones impuestas por la Unión Soviética fue de asombro. Las victorias de diciembre les habían hecho creer que podían derrotar al país agresor, y muy pocos finlandeses se dieron cuenta de lo cerca que estaba su ejército de ser destruido en marzo de 1940. Ese 13 de marzo las banderas finlandesas fueron izadas a media asta.

      Los finlandeses declararon haber perdido 25 000 hombres y haber sufrido 55 000 heridos. Las cifras soviéticas fueron retocadas; la única cifra oficial que se puede aproximar a la realidad es la que dio Nikita Jrushchov en sus memorias: unos 270 000 soldados.

      Finlandia perdió el 10% de su territorio, con unos 450 000 habitantes, que prefirieron irse, dejando desierta la región conquistada, que fue repoblada con rusos. También perdió el 17% de su sistema ferroviario, el 10% de las zonas de agricultura, el 11% de los bosques y el 17% de su capacidad eléctrica.



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